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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 23:51

Après 20 ans au pouvoir, Ben Ali a donné un visage mitigé à la Tunisie, entre progressisme et autoritarisme. Parmi les plus modernes d'Afrique sur le plan économique et social, le pays laisse à désirer sur le plan des droits de l'homme.



Près de 21 ans après son accession au pouvoir, le 7 novembre 1987, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali est bien décidé à garder la main en se représentant pour un énième mandat lors de la présidentielle de 2009.

Sous son règne, la Tunisie a réalisé des succès économiques et sociaux parmi les plus significatifs d'Afrique et du monde arabe. Les plus notables sont la stabilité sécuritaire et sociale du pays, pourtant sous la menace des terroristes islamistes qui écument l'Algérie et le Maroc voisins.

Mais le talon d'Achille de la politique de Ben Ali reste la question des droits de l'homme.  

Un coup d'Etat... médical

Ben Ali est arrivé au pouvoir le 7 novembre 1987 en s'appuyant sur les rapports médicaux du président Habib Bourguiba, dont il était le Premier ministre, selon lesquels le chef de l'Etat en poste n'était plus capable d'exercer ses fonctions. Ce "coup d'Etat médical" est appelé "Révolution tranquille" en Tunisie.  

Formation militaire


Ben Ali est né le 3 septembre 1936 à Sousse (est de la Tunisie) d'une famille modeste. En 1958, il rejoint les rangs de le toute fraîche armée tunisienne. Après une formation dans la prestigieuse école militaire française de Saint-Cyr (banlieue parisienne), il retourne à Tunis où il devient directeur de la police nationale pendant dix ans avant d'être désigné attaché militaire au Maroc puis en Espagne. En 1984, il est rappelé de Pologne où il était ambassadeur pour être nommé ministre de l'Intérieur. Trois ans plus tard, il est promu Premier ministre dans un contexte de confrontation sanglante entre les forces de sécurité tunisiennes et les syndicats, formés notamment d'islamistes.

Printemps démocratique

Aussitôt parvenu au pouvoir, le président Ben Ali entame des réformes progressistes que certains qualifient de "printemps démocratique". Il accorde la grâce à plusieurs prisonniers politiques, dont le leader de la Confédération tunisienne du travail Habib Achour et le chef du mouvement islamiste "Ennahdha" (l'éveil) Rachid Ghanouchi. Il se réconcilie avec nombre de dirigeants de l'opposition et promulgue des lois jugées importantes, dont celle relative à la suppression de la présidence à vie et de la peine de prison aux travaux frocés.

Ben Ali renforce par ailleurs le statut de la femme tunisienne, déjà pas mal lotie sous Bourguiba.

La fin du printemps


Mais cette embellie est vite encadrée par des "lois célérates", selon certains analystes. Le président tunisien restreint ainsi les liberté publiques et muselle l'opposition politique.

En 1989, lors des premières élections générales pluralistes, il est élu président de la République avec 99,2% des voix, alors que les candidats de son camp raflent la totalité des sièges au Parlement.

Sa réponse à la menace islamiste est immédiate : les mosquées n'ouvrent plus leurs portes en dehors des horaires de prière et le port du voile dans les lieux de travail et à l'école est interdit.

Dans le même temps, la presse et les journalistes sont placés sous étroite surveillance policière, à tel point que les associations des droits de l'homme dénoncent des restrictions diverses, y compris dans les domaines du livre et d'Internet.

Le président Ben Ali a tout de même réussi à faire de son pays l'un des plus ouverts sur l'Europe du monde arabe. Il a également pu maintenir un taux de croissance à des niveaux stables. En 1995, la Tunisie est le premier pays de la rive sud de la Méditerranée à signer un accord de partenariat et de libre-échange avec l'Union européenne.
FRance 24
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