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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 00:05

par : K. Boumiza.


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Cette phrase a été dite, il y a quelques semaines, par Slim Tlatli Chargé des grands projets à la Présidence de la République tunisienne, devant un parterre d’hommes d’affaires. L’occasion était justement de leur présenter cette masse de 65 milliards DT de projets des pays du Golfe, qui sont à l’étude  ou qui débutent déjà dans différents endroits de la Tunisie. Une présentation chiffrée, illustrée et faite par celui qui gère directement ces projets en contact direct avec le Chef de l’Etat tunisien. Une présentation, qui ne peut donc souffrir d’aucun doute dans les perspectives de ces projets. Des perspectives, non seulement de travail pour les entreprises de l’immobilier, mais aussi pour le commerce, les services, les finances, la maintenance, pour ne citer que ces activités !

A travers toutes les questions des dirigeants d’entreprises tunisiens présents à ce rende-vous, qui n’était pourtant pas le premier, le sentiment qui se dégageait était pourtant qu’il y a flagrant manque de communication et une certaine apathie de leur part. Cela n’est d’ailleurs pas une surprise. Des préparatifs existent certes, mais se déroulent actuellement dans les couloirs des ministères, notamment celui de la formation. Il est vrai que ces projets ne se sont, jusqu’ici, projetés que dans une perspective de politique d’emploi !

En face, le patronat n’a encore rien fait, pour équilibrer cette politique, pour s’approprier l’intérêt et le placer dans une perspective économique. Dans ce cas là, une grande réunion avec ses chambres syndicales, par exemple une réunion extraordinaire de son Conseil National, n'aurait pas été de refus. Une réunion pour leur expliquer les enjeux économiques de ces projets, susciter l'intérêt entrepreneurial des hommes d'affaires tunisiens, leur mettre l’eau à la bouche, aiguiser leur faim et les mettre dans un état de préparation à ce nouveau défi en matière d’investissement. Il faudra aussi, que la patronat tunisien «décomplexe» ses adhérents de la taille financière de ces projets, les mette en confiance et leur démontre toutes les opportunités qu’ils peuvent en tirer.

Le patronat semble, pour le moment du moins, se détourner d’une masse de projets qui intéressent pourtant les Français, au profit d’une visite du patronat français dont tout l’investissement en une année n’atteint pas encore la taille d’un seul projet comme celui de GFH (Gulf Financing House). Le patronat pourrait pourtant saisir cette occasion unique de la présence et des contacts directs avec les Pdg des plus grands groupes français qui accompagneront Nicola Sarkozy, pour appliquer la stratégie du Kangourou.

Cet animal possède une poche et son petit en profite généralement pour y grandir et faire les mêmes grands pas que le grand Kangourou. En termes plus clairs et comme l’a conseillé Slim Tlatli, les hommes d’affaires tunisiens devraient, dès maintenant, approcher ces Big des affaires européennes, nouer des contacts avec eux, s’associer avec eux, pour remporter des marchés en Tunisie, en partenariat avec ces grands groupes. Ils pourraient même faire plus. Comme l’a démontré Tlatli, ces grands projets, une fois en marche, demanderont des services d’un niveau international, des produits et des marchandises d’un niveau international. Ils voudront, pour leurs centres commerciaux par exemple, des cartes internationales en matière de restauration, d’hôtellerie, de conseils de toutes sortes, de gardiennage, de distribution, de catering et ainsi de suite. On ne parlera pas de l’industrie, toutes activités confondues, des entreprises de bâtiments et autres. Ces grands bâtisseurs se sont en effet habitués au meilleur et il serait inopportun pour les Tunisiens, de se laisser aller dans l’autosuffisance et l’autosatisfaction ou d’essayer de réinventer la roue. Le meilleur existe déjà et il suffirait de se l’approprier par association avec ces hommes d’affaires étrangers, mieux que de le laisser venir tout seul, et il viendra, et rafler tous les lots de ces mégas projets et réduire le monde entrepreneurial tunisien à la simple sous-traitance.

Ces projets sont bien en Tunisie et les «Kangourous» vont y venir. Ils seront là, surtout pour vendre. Mais on peut aussi les convaincre qu’ils feront de meilleures affaires en s’associant avec les locaux !

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